GHM dans la commune d'ARBOLLE

RÉSUMÉ DU PROJET GHM EN MILIEU SCOLAIRE

Selon une Étude mené en 2020 par le Groupe de Réflexion et d’Action pour le Développement de l’Afrique (GRAD-A) sur les « Défis sécuritaires et Gestion Hygiénique des Menstrues en milieu scolaire dans la région du Nord du Burkina Faso », 74% des responsables d’établissement affirment que leur personnel n’est pas imprégné de la question de la GHM et aucune sensibilisation sur ce sujet n’a été organisée par les responsables à l’endroit des élèves. Aussi, « Les filles parlent rarement de leurs menstrues à leur entourage et ignorent les risques sanitaires encourus en période de menstrues »

La grande majorité des filles interviewées connaissent ce qu’est une menstrue mais ces connaissances restent très limitées au regard du silence autour du sujet. En effet, les données recueillies indiquent un faible niveau d’appropriation de la GHM. Sur 67% des filles ayant connaissance du cycle menstruel, seulement 37% estiment connaitre les risques sanitaires encourus pendant cette période. Les risques cités sont entre autres les infections, les saignements abondants, les douleurs au bas ventre ou lombaires, la fièvre et les vomissements. Il y a aussi psychologique qui se résumes au sentiments de honte et d’auto-rejet.

Les filles parlent peu de leurs situations menstruelles avec leur proche. Sur 202 filles enquêtées, seule 56 (28%) abordent la question avec leur proche. Ce taux reste très faible comparativement aux 72% de filles qui reste dans un silence total. En plus, elles sont 26% à avoir bénéficié de séance de sensibilisations ou de formations sur la GHM.

Chez les élèves garçons, « La majorité ne connaissent pas grand-chose du cycle menstruel et souhaite être renseignée ». Contrairement aux filles, beaucoup de jeunes garçons (54%) n’ont jamais entendu parler de menstruation chez les filles. Ceux qui ont entendu parler de menstrues évoquent surtout une période caractérisée par un écoulement de sang, une période où les filles sont souvent mal en point ou isolées. La majorité des garçons (84%) savent que le cycle menstruel des filles affecte souvent leur performance scolaire ou entraine des abandons. Les garçons remarquent les filles en situation de menstrues à travers certains signes comme les absences, les plaintes de douleurs abdominales ou lombaires et les changements soudains de comportements (calme, triste, isolement…). 54% d’entre eux souhaitent avoir plus des informations sur la GHM.

En plus de cette situation, nous notons les questions infrastructurelles qui ne sont pas pour valoriser l’intimité des filles scolaires et la gêne (le mal sentir dans son être et sa chair) de ces dernières lors de lors de leurs menstruations ce qui a pour conséquence l’absentéisme répété et périodique des filles pendant l’année scolaire.

L’ONG-D/APS (Association pour la Paix et la Solidarité) à travers ses interventions dans le Nord du Burkina à contribué à la construction de plusieurs écoles dans la région du Nord.

Les écoles primaires et Post-primaires de BOULKON et KANBA dans la commune rurale de de ARBOLLE seront les sites qui porterons cette phase pilote du projet.

Selon l’UNICEF en 2017, au Burkina Faso les filles commencent à voir leurs règles entre l’âge de 12 et 16 ans, mais les règles peuvent arriver avant ou après. C’est donc pour cette raison que notre intervention prend en compte les écoles primaires et post-primaires et sera balisée ainsi selon les résultats suivants :

·        Résultat 1 : la situation référentielle en gestion hygiénique des menstrues (GHM) et l’impact sur la fréquentation des classes par les jeunes filles des écoles primaires et du Post-primaires de la zone d’intervention est connu ;

·        Résultat 2 : les scolaires jeunes filles et garçons, et les responsables et enseignant des écoles cibles sont sensibilisés et les tabous sur la GHM sont brisés ;

·        Résultats 3 : des kits de gestion responsable et hygiénique des menstruations sont distribués à 200 filles des écoles primaires et post-primaires ciblé par l’intervention ;

·        Résultat 4 : les infrastructures (bloc toilettes) sont améliorées pour prendre en compte la GHM au sein des écoles cible de l’intervention ;

·        Résultat 5 : un changement radical de comportement et une amélioration de la fréquentation des salles par les jeunes sujets de la situation référentielles.

Ce projet pilote est opportunité de faire changer la connaissance et les comportements insolites liées à la gestion des menstrues et aussi, nous l’espérons devrait susciter le débat sur l’introduction de la GHM dans les cibles de formation et dans les familles à la base.  Le projet vise prioritairement l’amélioration de la fréquentation des classes par les jeunes filles en période de menstruation dans les écoles cibles du projet.

Projet initial rédigé par APS

CE PROJET N'A FINALEMENT PAS ÉTÉ RÉALISÉ SUBVENTION NON ACCORDÉE